Jeffrey Lewis & The Voltage

La discographie de Jeffrey Lewis débute en 2001 avec le mythique disque d’anti-folk “The Last Time I Did Acid I Went Insane” et s’est prolongé jusqu’à son dernier EP exhortant à voter pour Kamala Harris aux dernières élections américaines. Deux albums aux extrémités d’une oeuvre qui, tout du long, semble imbibée du même attrait pour la loose magnifique: la loose de ne pas avoir fait un bon trip, la loose de supporter le candidat perdant, la loose d’être un freak au milieu d’une société hurlant de plus en plus au conformisme réactionnaire. Tout ça est dans le garage lo-fi et l’anti-folk de Jeffrey Lewis, cette forme de musique farouchement indépendante qui ne se soucie pas de charmer les oreilles, ou de trouver les paroles les plus poétiques (donc du punk mais en folk), mais de raconter l’expérience quotidienne, souvent excentrique et très personnelle, de ce musicien et dessinateur de comics que Rolling Stone a qualifié de “très chelou mais aussi très inspirant”.